isolat

isolat [ izɔla ] n. m.

• 1947; de isoler, p.-ê. d'apr. habitat

1 ♦ Didact. Groupe ethnique isolé. — Groupe d'êtres vivants isolé.

♢ Ling. Langue isolée à l'intérieur d'une famille de langues, ne pouvant être réunie à d'autres langues dans une sous-famille.

2 ♦ Biol. Matériel obtenu à partir d'organismes vivants, à des fins d'examen ou en vue d'une culture.

♢ Chim. Isolat de protéines, obtenu à partir d'organismes végétaux ou animaux.

● isolat nom masculin (de isoler, avec l'influence de habitat) Petit écosystème complètement isolé qui abrite une biocénose n'ayant aucun échange génétique avec le reste du monde et menacée par le confinement. (Par exemple une île, un lac, un massif montagneux, une oasis.) Population humaine suffisamment isolée pour pouvoir être définie et qui a un effectif suffisamment petit pour que les divers paramètres qui la caractérisent puissent être évalués avec précision. Groupe ethnolinguistique isolé du reste de la communauté, ou bien vestige d'une communauté disparue.

isolat

n. m.

d1./d BIOL Groupe d'êtres vivants que l'isolement prive d'échanges génétiques avec d'autres groupes semblables.

d2./d ETHNOL Groupe ethnique que son isolement contraint à l'endogamie.

d3./d LING Langue ou groupe de langues considérés comme une entité autonome indépendante d'une famille.

⇒ISOLAT, subst. masc.

Entité isolée.

A. — DÉMOGR. Groupe ethnique, généralement restreint, que son isolement géographique, ethnique ou culturel, contraint aux mariages endogamiques. C'est d'abord la notion d'isolat qui explique la modalité des mariages dans les groupes humains restreints (Tiers Monde, 1956, p. 103). Le nombre moyen de personnes parmi lesquelles un individu peut choisir son conjoint (isolat) s'accroît sans cesse, grâce sans doute au développement de la mobilité (Traité sociol., 1967, p. 290).

— P. anal. Isolat culturel. Culture qui se développe sur une aire limitée, sans contact avec la culture générale environnante (d'apr. BIROU 1966).

B. — BIOL., MÉD. Fragment d'organe que l'on a isolé à des fins d'examen histo-pathologique ou pour être cultivé in vitro (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971).

C. — ALIM. Isolat de protéines. Protéine alimentaire pure ou presque pure obtenue à partir de graines oléagineuses, de feuilles et d'autres matières biologiques (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971).

Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1947 (Population, avr.-juin, 372 ds QUEM. DDL t. 9). Dér. de isoler; suff. -at d'apr. habitat.

isolat [izɔla] n. m.

ÉTYM. 1947; de isoler, p.-ê. d'après habitat.

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1 Sc. Groupe ethnique isolé. — Groupe d'êtres vivants isolé. || « Dahlberg a montré antérieurement que l'on peut se faire une idée de la dimension des isolats par la fréquence des mariages consanguins. Si les isolats sont de petite dimension, ces mariages ont une fréquence élevée » (Population, avril-juin 1947, in D. D. L., II, 9). — Par ext. || Isolat culturel : culture particulière à une aire limitée, indépendante de la culture générale environnante.

2 (1962, in Larousse; suff. -at, comme filtrat, etc.). Biol. Matériel obtenu à partir d'organismes vivants, à des fins d'examen ou en vue d'une culture. — Chim. Substance pure ou à peu près pure obtenue à partir d'organismes végétaux ou animaux. || Isolat de protéines.

Encyclopédie Universelle. 2012.